30 juin 2020

Légère reprise du fret aérien mondial en mai malgré la pénurie de capacité

L'Association du transport aérien international (IATA) a publié des données pour les marchés mondiaux du fret aérien en mai qui indiquent une légère amélioration du marché du fret aérien.

Cependant, la capacité n'est toujours pas en mesure de répondre à la demande en raison de la perte des opérations de fret dans les soutes des avions de passagers stationnés.

L'IATA indique que la demande mondiale, mesurée en tonnes-kilomètres de fret, a diminué de 20,3% en mai (-21,5% pour les opérations internationales) par rapport à l'année précédente. Il s'agit d'une amélioration par rapport à la baisse annuelle de 25,6% enregistrée en avril.

Quant à la capacité mondiale, mesurée en tonnes-kilomètres de fret disponibles, elle a diminué de 34,7% en mai (-32,2% pour les opérations internationales) par rapport à l'année précédente, une légère décélération par rapport à la baisse de 41,6% en glissement annuel en avril.

La capacité en soute pour le fret aérien international a diminué de 66,4% en mai par rapport à l'année précédente en raison du retrait des services passagers dans le contexte de la crise COVID-19. Cela a été partiellement compensé par une augmentation de 25,2% de la capacité grâce à une utilisation accrue des avions cargo.

Le coefficient de chargement a augmenté de 10,4 points de pourcentage en mai. Il s'agit d'une légère baisse par rapport à la hausse de 12,8 points de pourcentage enregistrée en avril. Cependant, l'ampleur de l'augmentation suggère qu'il existe toujours une demande refoulée de fret aérien qui ne peut être satisfaite en raison de l'immobilisation de plusieurs vols de passagers.

"L'écart entre la demande et la capacité illustre le problème de l'espace dans les aéronefs qui volent encore afin d'acheminer les biens vers les marchés. C'est pourquoi les perspectives du fret aérien demeurent meilleures que celles du secteur passagers, mais l'avenir est très incertain. L'activité économique reprend après le creux d'avril, alors que certaines économies s'ouvrent à nouveau. Mais il demeure difficile de prédire la durée et la profondeur de la récession", a déclaré Alexandre de Juniac, directeur général et chef de la direction de l'IATA.